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Je suis dégoutée des libraires

Juil 19, 2013 ~ 4 Commentaires ~ Par Mortuum

[Edit] On me demandait où je voulais en venir avec cet article. Cet article est juste un témoignage à prendre comme tel. Je n’amalgame pas, j’ai d’ailleurs apprécié la libraire de la Fnac, mais voilà, ce faire rabâcher « de toute façon on ne le vendra pas moins cher qu’Amazon » alors que je n’ai rien demandé, ni fait aucune comparaison etc, je trouve ça assez moyen et ça ne donne pas envie de remettre les pieds dans cette librairie. Car au final, ça ne m’aurait pas déranger d’attendre 2-3 jours de plus, mais le amazon par ci, amazon par là… merci bien [Edit]

Aujourd’hui je suis allée dans une librairie, j’ai eu le malheur de croire qu’il est possible de trouver des livres scientifiques en anglais sur Strasbourg, mais non, rien de ça. Bon, donc déjà je ne comprends pourquoi on n’en trouve pas, alors que c’est essentiel, mais surtout j’ai eu le droit à des accueils plus ou moins sympas voir pire : « insultant ».

Tout d’abord je vais à la Fnac et je demande le fameux Pocket Sky Atlas, un atlas indispensable pour les astronomes amateurs (ou pas qu’amateurs d’ailleurs). La nana m’a vraiment bien répondue et accueillie, me disant qu’ils n’avaient pas de livre technique en anglais. Surtout qu’elle a vite compris à quoi je faisais référence juste au titre de ce livre. Bref, semble-t-il, une nana compétente. Bref, malheureusement, je ne l’ai pas trouvé chez eux, mais le service clientèle (en tout cas cette personne-là) était très bon. En fait, je lui ai dit que sur le site de la fnac, il le vendait via un vendeur autre que fnac, mais je me suis dit dans le doute, je passe ici. Puis non. En même temps, je peux très bien comprendre vu que la Fnac n’est pas une librairie en soit. Bref, service client nickel !

Je vais, alors, à la librairie Kleber (en face donc), directement au rayon scientifique/technique. Ici et vu la grandeur du rayon, je m’attendais à y trouver des volumes en anglais. Je demande à la nana, elle me dit que non, du coup je demande pourquoi est-ce qu’il n’y a pas de livre technique en anglais alors que c’est la base même (texbook de science en anglais etc), là, elle m’envoie un « peu chier » genre « bah si, faut aller en face ». Donc en face c’est la partie internationale de la librairie Kleber.

Je vais donc dans cette partie internationale. Là, c’est le drame. Donc je demande ce fameux pocket sky atlas. Le mec me dit, on n’a pas de livre technique en anglais (alors que je suis dans une librairie étrangère/anglophone). Il me dit qu’il peut essayer de le commander. Je réponds que je ne suis qu’en vacances ici, donc ce n’est pas la peine.

Puis la nana d’à côté me dit (et accessoirement ce contredit un peu) que ça ne marche pas, qu’ils ne peuvent rivaliser face à Amazon. Donc directement, ça attaque Amazon, bien sûr, c’est le grand diable, c’est à cause de lui que tout le monde meurt. Que les libraires ne veulent pas s’adapter n’a évidemment rien à voir… mais bon, je lui dis que justement, je viens acheter dans sa librairie mais je ne trouve pas ce que je veux et qu’en plus ils n’ont aucun livre scientifique en anglais alors que c’est la base même des ouvrages scientifique. A quoi elle me répond qu’il faut qu’elle fasse de gros stock et que de toute façon, elle ne pourra vendre au prix Amazon. Donc je me répète, que si je me suis déplacée dans une librairie, c’est que je voulais acheter ce livre directement. Puis elle me dit, qu’ils passent beaucoup de commande pour ce genre de livre technique en anglais (donc là, contradiction, vu qu’ils en vendent). Et que pour le pocket sky atlas, ils peuvent passer commande mais il faut faire un devis. Je lui demande si elle parle bien d’un devis pour ma commande (et pas un truc en gros), elle me répond oui, un devis pour ma commande car il faut qu’elle voit à combien me le vendre et que de toute façon elle ne fera pas mieux que Amazon. Non mais, je crois qu’elle n’a pas compris que là, je m’en fous d’amazon, je veux juste mon bouquin, mais bon, elle n’avait que le mot Amazon à la bouche. Du coup, elle me dit « je vous explique pourquoi nous ne faisons plus de stock de livre technique en anglais ». Je lui rerépette, que forcement, je débarque dans sa librairie pour acheter mais elle n’a même pas un seul rayon technique anglophone… Je sous entends par là, que ce n’est pas de la faute à Amazon là, vu que mon but était d’acheter directement chez eux.

En fait, ils en vendaient à une époque à la librairie près de la fac de Strasbourg, vu que du coup je voulais y aller. Elle m’a dit que ça leur appartenait, qu’ils ont arrêté d’en stocker, tout comme une autre librairie qui faisait aussi de la technique anglophone. Cela faisait déjà plusieurs années qu’ils avaient stoppé ça.

Là c’est le must du must bonus lecteur blasphémique.

Je m’apprête à sortir de la librairie et elle me dit « mais par contre, si vous voulez de la lecture », je lui réponds que je ne lis qu’en ebook sauf pour les les textbooks de sciences (en fait j’ai juste besoin de la version papier du pocket sky atlas bien que j’ai la version ebook). Elle me répond « Ah ça c’est de votre faute ». Je me retourne et lui dit que ce n’est pas du tout de ma faute et sort. En fait, je serais resté à lui dire tout le fond de ma pensée, si ma mère n’était pas avec moi à ce moment-là. Voilà, c’est de ma faute, je suis une lectrice numérique, un suppôt numérique de Satan.

Pour rappel, je suis allée une fois dans cette librairie lorsque j’étais au lycée, je voulais me mettre à la lecture et je suis allée dans le rayon fantastique etc et j’ai demandé à la vendeuse si elle avait des nouvelles horreurs/fantastiques. La nana m’avait répondu du non, qu’ils ne vendent pas ça. Alors que récemment, j’ai appris, que Stephen King par exemple, a écrit des recueils de nouvelles fantastiques et comme d’autres auteurs connus. Donc même si l’offre du format recueil de nouvelle est pauvre en livre papier, j’ai du mal à croire qu’ils n’aient pas au moins celui des plus grands noms de l’horreur et du fantastique.

Bon, encore une fois, je suis dégoutée des librairies et je ne m’étonne même pas de leur perte, ni ne la pleure. Tant pis pour eux, s’ils ne veulent pas s’adapter. C’est leur choix, mais qu’ils ne viennent pas pleurer lorsque l’on voit comment ils traitent leur clients et plus de leur non vouloir d’adaptions. Car la nana de la Fnac (qui n’est donc pas une librairie en soit), par exemple, a été impeccable avec moi. Dans la librairie Kleber, c’était attaque directe « amazon » suivi d’une belle phrase rapide qui en dit long sur ce qu’elle pense des lecteurs du numérique.

Donc très honnêtement, j’ai envie de dire : « Eh bien crever, j’en ai rien à faire »!

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3 Commentaires

  1. applebyarrow's Gravatar applebyarrow
    juillet 20, 2013 at 10:52 | Permalink

    Je comprends ta réaction mais je ne trouve pas juste d’amalgamer toutes les librairies à une seule. Si celle-ci ne veut pas s’adapter et préfère blâmer Amazon, ce n’est pas le cas de toutes. Je vais parler avec ma propre expérience mais ici en Angleterre, les librairies restent très populaires (trois grandes enseignes différentes ici sur Broad Street à Oxford) et sont toujours disposées à répondre à la demande des clients. Je pense que s’est installée en France une sorte d’esprit de perdant chez les libraires. Ils tombent dans un cercle vicieux où ils ne vendent pas, donc ne commandent pas, donc ne vendent pas. Et en deviennent donc cyniques. Un vendeur n’est pas un autre non plus, tu aurais pu tomber sur quelque de désagréable à la Fnac, comme ça m’est déjà arrivé.

    Reply
  2. Gilles's Gravatar Gilles
    juillet 30, 2013 at 6:11 | Permalink

    Bonjour,
    Le libraire est un commerçant. Il a pleinement le droit d’être amoureux du produit qu’il vend mais il n’empêche qu’il doit en vendre, a fortiori s’il a des employés à rémunérer. Donc :

    – effectivement l’amabilité face au client est un critère très important. D’un point de vue humain et d’un point de vue commercial. Du point de vue humain parce que c’est ce qui maintient une société humaine en place et que ça fait du bien à ses membres. Du point de vue commercial parce qu’il faut être extrêmement compétent dans son domaine pour que les clients reviennent si l’on n’est pas gentils avec eux. Sur ce point là, des millions voire des milliards de gens partagent votre point de vue sur les commerçants désagréables.

    – Ceci étant dit, une librairie est une société commerciale privée qui doit gagner de l’argent pour survivre. Il n’est commercialement pas tenable de conserver un stock d’ouvrages si on a deux clients par an pour ce genre d’ouvrages. S’ils ont arrêté les livres techniques en anglais c’est probablement qu’ils perdaient de l’argent dessus. D’une part parce qu’il n’y a probablement pas la demande pour ça, d’autre part parce qu’il n’y a probablement pas de retour possible pour des ouvrages de ce type et donc qu’un invendu restera un trou dans la trésorerie (et que les progrès de la science rendent ces ouvrages rapidement obsolètes) et enfin parce qu’il n’y a pas de régulation des prix (voir loi sur le le prix unique du livre en France) et donc que les gros vendeurs Internet peuvent se permettre d’avoir du stock et de vendre moins cher via leurs filiales à l’étranger.
    Je pense que c’est ce que la vendeuse a essayé de vous expliquer.

    –

    Reply
  3. SION &GATE's Gravatar SION &GATE
    janvier 22, 2014 at 7:35 | Permalink

    Notre petit éditeur est bien triste que les libraires soient si peu ouverts aux propositions nouvelles, qui les obligent à lire des livres et à ne pas se contenter de la routine dans laquelle la plupart se complaisent.
    S’étant plusieurs fois déplacé lui-même chez les libraires belges pour faire connaître son travail d’éditeur professionnel, il a été reçu – quand il a été reçu ! – avec beaucoup de dédain par des libraires pressés et méprisants, pace qu’il n’a pas de distributeur-diffuseur.
    Oui, il râle contre ces gens qui prennent 35 % du prix du livre et commandent les textes de son catalogue à la pièce sans les mettre dans leur magasin.
    Bien à vous.
    SION & GATE.

    Reply
  •  
  1. Une libraire en mode attaque ou l’art de se tirer dans le pied | Le magazine en ligne de la Fondation littéraire Fleur de Lys on juillet 22, 2013 at 6:56

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